••• Nom :
••• Surnom(s) : Deimos
••• Racine : Aquatique
••• Branche : Aberration
••• Vieillesse : Au seuil de l'âge adulte
••• Planète d'origine : Aspera

••• Pulséen, que penses-tu de ta chère galaxie ? De la jouissance qu'on vend à chaque coins de rue, jusqu'à ce qu'elles s'affadissent sur le coin de vos lèvres ; et ça se transforme en sable, ça obstrue votre trachée et ça vous tue à petit feu.
••• Et les autres habitants ? Comment les vois-tu ? Est-ce réellement l'harmonie entre vous ? C'est beau la diversité, ça donne le mal de mer.
••• Pas trop difficile la vie sur Pulsar, dis moi ? (:
••• Ton avis sur votre politique ? Qui s'y intéresse vraiment, à part deux-trois Aquatiques paumés au fin fond de leur bibliothèque ? Les gens sont trop défoncés ici pour se soucier d'une quelconque organisation – et moi je suis trop vieux, alors.
••• Et les humains, ces drôles de créatures, comment les reçois-tu ? Méfiant ou accueillant ? Un avis quelconque sur eux ? Ils sont mignons. Fragiles. Perdus. Attachants.
••• Quel souhait fais-tu aux étoiles du ciel de ta Galaxie ? Je leur fais pas confiance.
••• Vas-tu briller, pulséen ? Pas vraiment.

Si tu m'aimais comme je t'aimais - on serait les rois du monde, tout en haut de notre tour à bouffer les étoiles, on serait saltimbanques fortunés funambules sur ce long fil tendu qui va jusqu'à Cassiopeïa en passant par ces putain de planètes dont on finit par se dégoûter parce que tout ici est beaucoup trop sucré. On se dirait des mots d'amour à en avoir la bouche sèche, tu m'embrasserais à t'en blesser les lèvres, et moi je te ferais danser à t'en faire perdre l'équilibre - et on mourrait jeune, enfin surtout moi, parce que je tiens pas la route et que ma route à moi tu vois elle est pas très longue.

Si tu m'aimais comme je t'aimais - je ferais pas long feu, t'aurais ma peau sous tes ongles et la marque de mes dents sur tes seins. On se hurlerait dessus comme deux sourds ou comme deux vieillards tristes qui n'en peuvent plus l'un de l'autre. On se consumerait l'un l'autre et plus que ça encore tu me taillerais en pièce et moi j'irais baiser ta mère juste pour te faire pleurer et te dire que c'est un meilleur coup. Je te rendrais malheureuse, pour que tu sois laide, pour que tes yeux soient rouges et que plus personne ne veuille de toi, et moi je serais plus malheureux encore, parce que c'est ça l'amour - du sang et des larmes et à la fin tout le monde meurt.

Je voudrais serrer ta gorge entre mes doigts, parce que tu me comprendrais enfin, parce que tu saurais ce que ça fait de suffoquer en continu, de se battre pour survivre dans un univers qu'on chérit autant qu'on exècre - comme une sucrerie dont on se gave jusqu'à en avoir mal au ventre. Et puis tu m'appartiendrais, tu deviendrais une extension de moi-même, un petit bout de rien accroché à un morceau de pas grand chose.

Je voudrais que t'aies peur de moi. Parce que moi j'ai peur de tout. Parce que j'ai peur de crever et j'ai peur de te perdre. Parce que je suis aberration, parce que j'ai peur qu'un jour on vienne me chercher pour me pendre en exemple. Parce que c'est comme ça que je t'aime. Fragile, paumée, inintéressante et vide. Cassée. Un peu comme moi.

Chapitre un - Terreur. Le sentiment qui te prend à la gorge quand sans comprendre pourquoi tu sens la vie te quitter par tous les pores de ta peau - pendant ce temps, l'eau remplit tes poumons et tu suffoques à la recherche de ce qui te manque, la bouche grande ouverte - avide - d'où s'échappent des milliers de bulles qui remontent à la surface en te laissant te noyer dans les bras de ta mère.

Vous auriez probablement dû me tuer -
Comme on fait avec ces jumeaux qui naissent l'un collé à l'autre, ou ces vieillards trop brisés pour continuer à vivre. Parce que moi vous le saviez j'étais condamné, aberration borgne blême, à errer à la surface et crever un peu plus à chaque foulée.

Vous ne m'aimiez même pas.

En attendant moi je consomme, mange Deimos tant que tu le peux, mange Pulsar tout entier tu mourras moins ignorant à l'apogée de ton absence de règne. Aberration née dans les profondeurs d'Aspera assassinée par son propre élément - j'étais un aquatique et l'eau me tuait, me rejetait, envahissait mes organes, à les faire éclater. Des écailles irisées éparses sur la nuque et le dos des mains, des branchies atrophiées le long de la gorge - un poisson qui se noie. Un poisson qui a peur de l'eau. J'implorais la sécheresse quand les miens placides évoluaient dans une étendue bleue qui me terrorisait.

En attendant moi je vis, vis Deimos tant que tu le peux, parce que ce sera court et tu le sais.

Et depuis il erre et se dessèche malade plante fanée brûlée qui se consume trop vite Deimos animal il n'a plus rien à perdre alors il prend et s'imbibe et continue de mourir. L'aberration marche à sa perte en piétinant les jolies fleurs - cassé, perdu, vidé.


Chapitre deux - Points de suspension.

••• âge : neuf ans d'âge mental
••• Sexe : fam
••• Avatar : un type qui a l'air malade
••• Et sinon, comment votre fusée s’est-elle posée sur Pulsar ? : je suppose que c'était le destin
••• Des petites suggestions ou un truc à ajouter ? :
••• on a pas de question rigolote alors voilà un smiley : love is like a sin my love