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Silence
Silence
MESSAGES : 6
FICHE : quiet
PSEUDO : Memento Morri
CRÉDITS : © Memento Morri
ÂGE : 24


Bestial

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Sujet: q u i e t ϟ silence   Jeu 24 Juil - 2:10
Donne moi la main je te pousserai plus bas ; Accorde moi ta confiance et je briserai ton être ; Aime moi, hais moi, jalouse moi comme je le fais pour toi. Silence, Ô Silence, tu es tellement vide et fade que c'en est désolant. Tu ne présentes aucun intérêt ; Silence, Silence, tes pupilles améthystes aux paillettes dorées ne brillent pas et ne l'ont jamais fait, ta peau livide est froide à en pleurer et tes cheveux bruns emmêlés comme si tu n'étais plus qu'une Cendrillon abandonnée. Ô Silence, si seulement tu n'étais morte que de l'extérieur, tout serait tellement plus simple ! Mais non, il a fallu que tu ne sois plus qu'une vulgaire enveloppe charnelle, sans mots, sans larmes ni sourires ni mêmes souvenirs.

Tu es vide.

Vide.
Vide.
Vide.

Ce mot qui résonne en toi dans un écho interminable entre par une oreille et ressort par l'autre. C'est ce que l'on t'a dit, tu n'es qu'une poupée vidée de tout ressentiment, morale, opinion.

Tu n'es pas vide.

Sinon elles ne seraient pas là. Elles ne te détruiraient pas. Elles ne te torturaient pas.

Elles.
Elles.
Elles.
Elles.

Ces voix. Aiguës, graves ou peut-être juste monotones tu ne sais pas tu ne sais plus tu ne veux pas le savoir, tu ne veux pas les entendre mais les échos sont là et ils tapent contre les parois de ta tête. Elles t'effraient, Silence. Tu as peur de ces voix dont tu ignores la provenance tout autant qu'elles te sont familières. Elles t'appellent, se moquent, rient de toi, t'accusent du malheur de cette galaxie, Ô Silence te voilà faite martyre. Silence, Silence, tu souffres, tu pleures, tu as peur, tu n'es pas vide, Silence, mais qui s'en douterait toi qui ne montre rien, toi qui ne dit rien ? Dire, parler, s'exprimer. Faudrait-il encore en avoir la possibilité.

Vide.
Vide.
Vide.
Vide de sens, vide de sons.

Tu n'es pas si loin de la poupée de cire de la chanson. Silence, Silence, tu portes si bien ton nom. Toi qui est dénuée de tout désir tu n'es que marionnette aux fils coupés et toi Silence tu n'es qu'enfant trop vite rejetée. Silence, Silence, s'il n'y avait que les mots qui ne sortent pas ; pourquoi la douleur ne vient-elle pas ? le toucher ? les sensations ? il ne faut pas s'étonner que tu sois ainsi.

Vide.
Vide.
Vide.

Tu ne ressens rien ; tu ne connais que la peur qu'elles te procurent ; jamais ton corps n'a ressenti quoi que ce soit.

Jamais.
Jamais.
Jamais.

Vide.
Vide.
Vide.

Je me brûle ;
Me noie ;
Coule ;
Disparais.

Je pleure.
Je pleure.

J'ai peur.

Sans son.
Sans bruit.

Sans vie.

Silence.
Silence ;




ÂGE : Enfant
RACINE : Bestial
BRANCHE : Vampire suceur de sang
PLANÈTE : Bifröst

• • • • •


AVIS ;

« ... »

HABITANTS ;

« ... »

VIE ;

« ... »

POLITIQUE ;

« ... »

HUMAINS ;

« ... »

SOUHAIT ;

« ... »

VAS-TU BRILLER, PULSEEN ;

« ... »
C'est chaud, ça brûle, ta gorge est desséchée et respirer se fait difficile. Ta tête tourne et tu entends les battements de ton cœur comme s'il battait contre tes tympans. Tu souffres, Ô grand sarcasme. Tes pupilles si particulières se rétractent à la manière de celles d'un chat tandis que ton souffles devient erratique. Tu as soif mais boire de l'eau ne changera rien. Babam. Tu l'entends, non loin. Babam. Un cœur qui bat. Babam. Babam. Chancelante, tu te diriges inconsciemment vers cette source de providence et une silhouette se dessine dans ton champ de vision embrumé. Tu t'approches d'elle, agrippe son épaule et sans préavis, dégage les cheveux de sa nuque avant de planter dans sa nuque tes crocs alors qu'un couinement plaintif se fait entendre. Et tu bois.

Gloup.
Gloup.
Gloup.


Ce bruit désagréable résonne dans tes oreilles tandis que le liquide coule à flots dans ta gorge sans que tu puisses t'arrêter ; à force de te retenir, ta pauvre nature de prédatrice reprend le dessus et c'est pourquoi toi qui est pourtant si faible et inoffensive de nature reste un être craint parmi les tiens. Tu retires tes canines, la bouche ensanglantée tandis que le liquide rouge dégouline encore sur ton menton.

Et le corps s'écroule au sol.

Babam. Bam.
Plus rien, plus de son.

Tu l'as tué.
Tu l'as tué.
Tu l'as tué.

Meurtrière.

Et tu pleures.
Comme à chaque fois.
C'est la seule manière de t'arracher des larmes. De te faire souffrir. Ah.

Tu te hais.
Tu te hais.
Tu te hais.

Vampire.
Monstre.
Monstre.

Disparais.
Silence ;
On la prend, on la jette, on s'en débarrasse, on l'efface. Elle était toute petite, insignifiante, inoffensive, alors ils se sont dit que ce n'était pas une grande perte, ils en avaient tant d'autres, des enfants. Mais elle était différente. Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur elle ? Elle n'avait rien demandé. On l'a gardée quelques mois, quelques années, le temps qu'elle nous aime, assez pour se souvenir de nos voix, trop peu pour qu'elle se souvienne des étreintes, des visages, de l'amour et de la tendresse, assez pour la laisser vide et inexistante, assez pour laisser mourir seule dans son coin pour ne rien avoir sur la conscience. Disparais.

Silence ;
Elle erre. Elle va mourir. Elle a faim. Elle a soif. Pourtant elle n'a pas froid. Elle est toute petite, insignifiante, ridicule, misère à l'état pur, elle est brute, une pierre qui n'attend que d'être taillée pour briller mais il n'y a personne pour elle. Elle a faim. Faim. Faim de ce liquide rouge qui coule dans ses veines mais elle est enfant, elle ne comprend pas ce qu'il se passe. Elle a faim. Faim. Toujours faim, malgré tous les cadavres autour d'elle. Elle a faim. Elle a mal, de l'intérieur. Elle ne comprend pas, Silence, elle ne comprend pas ce que sont ces gouttes qui roulent sur ses joues ni pourquoi ni comment elles sont venues jusque là. Elle a mal, petite Silence, tellement mal qu'elle voudrait que sa voix sorte mais rien, rien, juste du vent, de l'air, du souffle qui disparaît aussitôt malgré l'hiver. Et puis, plus rien.

Plus rien qu'elle ne ressent.

La douleur est partie, les larmes se sont éloignées et ses yeux crayonnés avec fadeur se sont fermés ; inconsciemment elle le sait pourtant qu'elle souhaiterait ne plus se réveiller. Elle aime quand elle dort, quand il fait noir. Pourtant ses rêves sont réalité : banquise, glace blanche et pure à perte de vue, ciel gris et monotone, elle ne ressent pas la différence. Normal, Silence, tu ne connais que ça.

Ah, Silence, pauvre petite Silence. Il est lent le temps, beaucoup trop long. Et chaque jour qui passe et s'écoule entre tes mains vides tu t'effrites, t'effaces, te brises, te casses ; tu ne veux pas de cette vie ; tu ne veux pas de cette vie, tu n'en veux pas non. Tu ne connais rien de ce monde, cette galaxie, toi-même et ceux qui la peuplent ; tout ce que tu sais est que tu effraies, que tu es crainte : à cause de ces yeux, de ta peau blafarde, de ce silence qui t'a valu ton nom et de cette faim qui sommeille. Elle a fait des efforts, Silence, elle a essayé de dire non, à son corps, à ses crocs, à sa tête, à ses instincts, elle a voulu tout nier mais elle n'a pu que céder ; vint un moment où elle n'est plus maître, Silence, où la survie revient et croque le premier qui passe à pleines dents sans laisser une trace du liquide couler dans ses veines. Et elle a compris, Silence, pourquoi.

Pourquoi elle pleurait.
Pourquoi elle était blessée.
Pourquoi elle pleurerait.
Pourquoi elle se blesserait.

Alors elle s'est recluse, Silence, loin, seule, dans la banquise de sa terre natale dont elle ne connaît que le blanc pur, encore plus que ce que l'on croirait possible. Et elles rient. Elles se moquent. Et elle ne comprend pas, Silence, d'où viennent ces voix ; elles sont là et c'est déjà superflus. Elle souffre, Silence, elles sont oppressantes, criantes, riantes et elles tournent et elles roulent sans cesse dans sa tête. Disparais. Disparais. Meurs. Monstre. Vampire. Elle ne comprend pas, Silence, d'où elles viennent ces voix. Elle était trop petite pour s'en souvenir aujourd'hui.

La première fois.

Tout était rouge et poisseux et elle se tenait là, Silence, riant sans bruit, sans son, assise devant ce corps libéré de toute trace de vie. Au monstre ils ont crié, Au tueur ils ont chassé, Ô fillette ils ont brisée. Et si tu savais Silence comme elle souffre dans sa tête sans connaître visage et raisons de toute cette véhémence. Elle n'en veut pas, Silence, elle ne veut rien. Elle survit seule, Silence, enveloppée de son ombre rouge sang qui la suivra toute sa vie ; elle n'est plus rien, Silence, elle ne l'a jamais été. Et Silence elle se traîne, chaque jour un peu plus, elle subit le temps, le sang. Elle n'a pas mal, elle n'a pas froid, et pourtant peut-être qu'elle mourra de ne rien sentir. Elle est si vide, Silence, si froide, si seule, si neutre et pourtant déchirée alors que ça n'est qu'une enfant.

Ô douce Silence,
Cette foutue vie n'a plus de sens.

silence
dans la nuit
dans le jour
à chaque goutte de sang
silence un peu
silence beaucoup
silence à vie
silence toujours
                           
© memento morri
Méduse
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Aquatique

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Sujet: Re: q u i e t ϟ silence   Jeu 24 Juil - 2:18
bienvenue sur pulsar silence !

j'ai eu du mal à poster j'étais subjuguée par le morceau de piano
puis j'ai hésité aussi à juste écrire "ta gueule" ta gueule silence ça aurait été classe mais
je peux pas faire ça a un perso aussi intriguant DIS M'EN PLUS SILENCE
Silence
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ÂGE : 24


Bestial

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Sujet: Re: q u i e t ϟ silence   Jeu 24 Juil - 3:25
Meoquanee
Meoquanee
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Artificiel

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Sujet: Re: q u i e t ϟ silence   Jeu 24 Juil - 7:04
et bah parfois on est content de se lever tôt ♥

silence


tu es né sur pulsar ! maintenant que tu t'es présenté à lui, le roi te remet ton registre à étoiles et te souhaite une étincelante existence parmi les astres.
Bonne chance, et surtout, brille.

n'oublie pas de recenser ton avatar et de lister ta branche !
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Sujet: Re: q u i e t ϟ silence   

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