Et là, magie. Magie, c’est le seul mot qui venait aux lèvres des seuls qui pouvaient encore parler. Des étoiles ; des étoiles partout. Des petits monticules de terres au loin, flottant dans les airs, des créatures étranges à dos de licornes qui se pavanaient tranquillement de planète en planète, comme si tout était normal. Ouais, il paraît que ce décor digne d'un bon trip à l'acide s'appelle Pulsar.
« Et ce Royaume, que dis-je, cette Galaxie toute entière, est votre nouveau chez vous – que je peux être généreux, cela me perdra. »
« Je ne vous demande qu'une seule chose, mes chers petits bipèdes imberbes. »
« Brillez. »
nouveautés ;
18.06.14 • Reprise du forum ♥
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PHOEBUS • FONDATRICE (RETRAITE. UN ENORME MERCI POUR SON MAGNIFIQUE UNIVERS ♥) midas • ADMINISTRATEUR • mp VOUS ? • ADMINISTRATEUR • mp
Donne moi la main je te pousserai plus bas ; Accorde moi ta confiance et je briserai ton être ; Aime moi, hais moi, jalouse moi comme je le fais pour toi. Silence, Ô Silence, tu es tellement vide et fade que c'en est désolant. Tu ne présentes aucun intérêt ; Silence, Silence, tes pupilles améthystes aux paillettes dorées ne brillent pas et ne l'ont jamais fait, ta peau livide est froide à en pleurer et tes cheveux bruns emmêlés comme si tu n'étais plus qu'une Cendrillon abandonnée. Ô Silence, si seulement tu n'étais morte que de l'extérieur, tout serait tellement plus simple ! Mais non, il a fallu que tu ne sois plus qu'une vulgaire enveloppe charnelle, sans mots, sans larmes ni sourires ni mêmes souvenirs.
Tu es vide.
Vide. Vide. Vide.
Ce mot qui résonne en toi dans un écho interminable entre par une oreille et ressort par l'autre. C'est ce que l'on t'a dit, tu n'es qu'une poupée vidée de tout ressentiment, morale, opinion.
Tu n'es pas vide.
Sinon elles ne seraient pas là. Elles ne te détruiraient pas. Elles ne te torturaient pas.
Elles. Elles. Elles. Elles.
Ces voix. Aiguës, graves ou peut-être juste monotones tu ne sais pas tu ne sais plus tu ne veux pas le savoir, tu ne veux pas les entendre mais les échos sont là et ils tapent contre les parois de ta tête. Elles t'effraient, Silence. Tu as peur de ces voix dont tu ignores la provenance tout autant qu'elles te sont familières. Elles t'appellent, se moquent, rient de toi, t'accusent du malheur de cette galaxie, Ô Silence te voilà faite martyre. Silence, Silence, tu souffres, tu pleures, tu as peur, tu n'es pas vide, Silence, mais qui s'en douterait toi qui ne montre rien, toi qui ne dit rien ? Dire, parler, s'exprimer. Faudrait-il encore en avoir la possibilité.
Vide. Vide. Vide. Vide de sens, vide de sons.
Tu n'es pas si loin de la poupée de cire de la chanson. Silence, Silence, tu portes si bien ton nom. Toi qui est dénuée de tout désir tu n'es que marionnette aux fils coupés et toi Silence tu n'es qu'enfant trop vite rejetée. Silence, Silence, s'il n'y avait que les mots qui ne sortent pas ; pourquoi la douleur ne vient-elle pas ? le toucher ? les sensations ? il ne faut pas s'étonner que tu sois ainsi.
Vide. Vide. Vide.
Tu ne ressens rien ; tu ne connais que la peur qu'elles te procurent ; jamais ton corps n'a ressenti quoi que ce soit.
Jamais. Jamais. Jamais.
Vide. Vide. Vide.
Je me brûle ; Me noie ; Coule ; Disparais.
Je pleure. Je pleure.
J'ai peur.
Sans son. Sans bruit.
Sans vie.
Silence.
Silence ;
ÂGE : Enfant RACINE : Bestial BRANCHE : Vampire suceur de sang PLANÈTE : Bifröst
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AVIS ;
« ... »
HABITANTS ;
« ... »
VIE ;
« ... »
POLITIQUE ;
« ... »
HUMAINS ;
« ... »
SOUHAIT ;
« ... »
VAS-TU BRILLER, PULSEEN ;
« ... »
C'est chaud, ça brûle, ta gorge est desséchée et respirer se fait difficile. Ta tête tourne et tu entends les battements de ton cœur comme s'il battait contre tes tympans. Tu souffres, Ô grand sarcasme. Tes pupilles si particulières se rétractent à la manière de celles d'un chat tandis que ton souffles devient erratique. Tu as soif mais boire de l'eau ne changera rien. Babam. Tu l'entends, non loin. Babam. Un cœur qui bat. Babam. Babam. Chancelante, tu te diriges inconsciemment vers cette source de providence et une silhouette se dessine dans ton champ de vision embrumé. Tu t'approches d'elle, agrippe son épaule et sans préavis, dégage les cheveux de sa nuque avant de planter dans sa nuque tes crocs alors qu'un couinement plaintif se fait entendre. Et tu bois.
Gloup. Gloup. Gloup.
Ce bruit désagréable résonne dans tes oreilles tandis que le liquide coule à flots dans ta gorge sans que tu puisses t'arrêter ; à force de te retenir, ta pauvre nature de prédatrice reprend le dessus et c'est pourquoi toi qui est pourtant si faible et inoffensive de nature reste un être craint parmi les tiens. Tu retires tes canines, la bouche ensanglantée tandis que le liquide rouge dégouline encore sur ton menton.
Et le corps s'écroule au sol.
Babam. Bam. Plus rien, plus de son.
Tu l'as tué. Tu l'as tué. Tu l'as tué.
Meurtrière.
Et tu pleures. Comme à chaque fois. C'est la seule manière de t'arracher des larmes. De te faire souffrir. Ah.
Tu te hais. Tu te hais. Tu te hais.
Vampire. Monstre. Monstre.
Disparais.
Silence ; On la prend, on la jette, on s'en débarrasse, on l'efface. Elle était toute petite, insignifiante, inoffensive, alors ils se sont dit que ce n'était pas une grande perte, ils en avaient tant d'autres, des enfants. Mais elle était différente. Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur elle ? Elle n'avait rien demandé. On l'a gardée quelques mois, quelques années, le temps qu'elle nous aime, assez pour se souvenir de nos voix, trop peu pour qu'elle se souvienne des étreintes, des visages, de l'amour et de la tendresse, assez pour la laisser vide et inexistante, assez pour laisser mourir seule dans son coin pour ne rien avoir sur la conscience. Disparais.
Silence ; Elle erre. Elle va mourir. Elle a faim. Elle a soif. Pourtant elle n'a pas froid. Elle est toute petite, insignifiante, ridicule, misère à l'état pur, elle est brute, une pierre qui n'attend que d'être taillée pour briller mais il n'y a personne pour elle. Elle a faim. Faim. Faim de ce liquide rouge qui coule dans ses veines mais elle est enfant, elle ne comprend pas ce qu'il se passe. Elle a faim. Faim. Toujours faim, malgré tous les cadavres autour d'elle. Elle a faim. Elle a mal, de l'intérieur. Elle ne comprend pas, Silence, elle ne comprend pas ce que sont ces gouttes qui roulent sur ses joues ni pourquoi ni comment elles sont venues jusque là. Elle a mal, petite Silence, tellement mal qu'elle voudrait que sa voix sorte mais rien, rien, juste du vent, de l'air, du souffle qui disparaît aussitôt malgré l'hiver. Et puis, plus rien.
Plus rien qu'elle ne ressent.
La douleur est partie, les larmes se sont éloignées et ses yeux crayonnés avec fadeur se sont fermés ; inconsciemment elle le sait pourtant qu'elle souhaiterait ne plus se réveiller. Elle aime quand elle dort, quand il fait noir. Pourtant ses rêves sont réalité : banquise, glace blanche et pure à perte de vue, ciel gris et monotone, elle ne ressent pas la différence. Normal, Silence, tu ne connais que ça.
Ah, Silence, pauvre petite Silence. Il est lent le temps, beaucoup trop long. Et chaque jour qui passe et s'écoule entre tes mains vides tu t'effrites, t'effaces, te brises, te casses ; tu ne veux pas de cette vie ; tu ne veux pas de cette vie, tu n'en veux pas non. Tu ne connais rien de ce monde, cette galaxie, toi-même et ceux qui la peuplent ; tout ce que tu sais est que tu effraies, que tu es crainte : à cause de ces yeux, de ta peau blafarde, de ce silence qui t'a valu ton nom et de cette faim qui sommeille. Elle a fait des efforts, Silence, elle a essayé de dire non, à son corps, à ses crocs, à sa tête, à ses instincts, elle a voulu tout nier mais elle n'a pu que céder ; vint un moment où elle n'est plus maître, Silence, où la survie revient et croque le premier qui passe à pleines dents sans laisser une trace du liquide couler dans ses veines. Et elle a compris, Silence, pourquoi.
Pourquoi elle pleurait. Pourquoi elle était blessée. Pourquoi elle pleurerait. Pourquoi elle se blesserait.
Alors elle s'est recluse, Silence, loin, seule, dans la banquise de sa terre natale dont elle ne connaît que le blanc pur, encore plus que ce que l'on croirait possible. Et elles rient. Elles se moquent. Et elle ne comprend pas, Silence, d'où viennent ces voix ; elles sont là et c'est déjà superflus. Elle souffre, Silence, elles sont oppressantes, criantes, riantes et elles tournent et elles roulent sans cesse dans sa tête. Disparais. Disparais. Meurs. Monstre. Vampire. Elle ne comprend pas, Silence, d'où elles viennent ces voix. Elle était trop petite pour s'en souvenir aujourd'hui.
La première fois.
Tout était rouge et poisseux et elle se tenait là, Silence, riant sans bruit, sans son, assise devant ce corps libéré de toute trace de vie. Au monstre ils ont crié, Au tueur ils ont chassé, Ô fillette ils ont brisée. Et si tu savais Silence comme elle souffre dans sa tête sans connaître visage et raisons de toute cette véhémence. Elle n'en veut pas, Silence, elle ne veut rien. Elle survit seule, Silence, enveloppée de son ombre rouge sang qui la suivra toute sa vie ; elle n'est plus rien, Silence, elle ne l'a jamais été. Et Silence elle se traîne, chaque jour un peu plus, elle subit le temps, le sang. Elle n'a pas mal, elle n'a pas froid, et pourtant peut-être qu'elle mourra de ne rien sentir. Elle est si vide, Silence, si froide, si seule, si neutre et pourtant déchirée alors que ça n'est qu'une enfant.
Ô douce Silence, Cette foutue vie n'a plus de sens.
silence dans la nuit dans le jour à chaque goutte de sang silence un peu silence beaucoup silence à vie silence toujours
j'ai eu du mal à poster j'étais subjuguée par le morceau de piano puis j'ai hésité aussi à juste écrire "ta gueule" ta gueule silence ça aurait été classe mais je peux pas faire ça a un perso aussi intriguant DIS M'EN PLUS SILENCE
••• tu es né sur pulsar ! maintenant que tu t'es présenté à lui, le roi te remet ton registre à étoiles et te souhaite une étincelante existence parmi les astres. Bonne chance, et surtout, brille. •••