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Lénore
Lénore
MESSAGES : 9
FICHE : CARDIOMEGALY
PSEUDO : badass lazuli ((phoebus + polyphème + clémentine + caprice ))
CRÉDITS : tandi la plus belle!! ♥
ÂGE : 29


Bestial

xxx ôte ton bec de mon coeur Empty
Sujet: xxx ôte ton bec de mon coeur   Dim 3 Aoû - 18:43
LÉNORE x BESTIAL x CORBEAU FOSSOYEUR
TERRE PUIS קֵיסָרִית x 43 ANS PUIS DETERRÉ


Ma tendre Lénore,
Je crois que je ne t’écris plus assez. J’ai tellement à dire, pourtant – mais les mots me manquent pour exprimer à quel point je suis fatigué de chercher. Je sens la distance avec ton merveilleux corps m’accabler un peu plus chaque jour qui passe – Et je trépasse Lénore sans ton regard par-dessus mon épaule ton silence qui ma conscience console ; Je crois que j’aurais préféré ne jamais partir.
Néanmoins, le temps n’est pas aux regrets ; pour tout te dire, il m’est presque impossible de prendre le temps de penser à toi en paix tant l’abondance d’anatomies repait mon être d’une fascination sans limites. Mais n’aies crainte ma douce – je ne peux oublier tes yeux noirs qui ne cessent de me fixer lorsque je ferme les miens.
Je sais, Lénore ; tu ne m’abandonnes pas, toi non plus.

Oh, Lénore – Je suis vraiment désolé.
Tu sais, j’aurais tant aimé pouvoir agir d’une autre façon. Rester près de toi, couvrir ta peau de baisers pour la réchauffer ; mais la brûlure du savoir me dévore Lénore – Elle me mord m’implore encore de mieux m’ancrer en eux, leurs ocres monticules internes m’embrasent d’un immuable incendie que seul toi peut comprendre, ma beauté. Tu l’as vu, n’est-ce pas ?  

Ton maussade sourire me manque tout autant que les humeurs de Paris – Mais je sais que tu y es bien mieux que là où je te cherche.
Je suis heureux que tu y reposes en paix, mon amour.

Si tu savais, Lénore, à quel point je rêve d’être aussi parfait que toi. Je rêve de te toucher encore – De sentir tes douces membranes rouler sous mes doigts, longer ces os que tu dissimules avec effroi ; Tu es si magnifique ma Lénore
Si divine qu’encore tout mon corps t’implore –

J’ai si faim de toi Lénore.
Je sens encore ton cœur battre au creux de moi ; Lorsque je posais ma tête sur ta poitrine, diaphane tu semblais te briser en deux à l’approche de mes instruments sur ta peau si fine – Lénore il m’en faut encore.
Je crois que tu ne comprends pas.

Je crois que tu n’as jamais compris à quel point je ferai n’importe quoi pour que tu puisses continuer à faire vivre le noir tapi dans la lumière de mes entrailles. Ne t’éteins pas, Lénore – Je veux que tu continues de me regarder. Tu vois, n’est-ce pas ? Tout ce que je fais pour te rassembler.
Te ressembler.

Je t’ai tant cherchée, Lénore –
A ton tour de ne jamais m’oublier. Toi aussi, mon délicat petit oiseau – Plante ton bec dans mes yeux noirs. Ouvre ton corps, laisse-moi te voir encore ; laisse-moi t’admirer Lénore, que je puisse manger la passion qui me dévore.
Mais je m’emporte ; et le travail m’appelle – Il me reste tant de souvenir de toi à enfouir
Tant d’incisions à creuser.

Je cherche encore ta chaleur dans leurs tombes Lénore – Mais je n’y trouve que de délicieuses répliques de ta perfection
Je réparerai tout, mon amour. Je rentrerai.
Tu ne repartiras plus.

Je t’aime ; plus que ton cœur las ne pourra jamais le conter
xxx Barnabé.

Deep into that darkness peering, long I stood there wondering, fearing,
Doubting, dreaming dreams no mortal ever dared to dream before;
But the silence was unbroken, and the darkness gave no token,
And the only word there spoken was the whispered word, `Lenore!'
This I whispered, and an echo murmured back the word, `Lenore!'
xxx Merely this and nothing more.

Pulséen, que penses-tu de ta chère galaxie xxx Un peu trop bruyante pour moi. Mais elle reste bien plus supportable que la précédente.
Et les autres habitants, comment les vois-tu, est-ce réellement l'harmonie entre vous xxx Un cimetière de nouveaux corps à explorer.
Pas trop difficile la vie sur Pulsar, dis moi xxx Elle l'est plus pour eux. Je ne fais qu'attendre - et creuser.
Ton avis sur votre politique xxx Phoebus est d'une désuétude sans nom.
Et les humains, ces drôles de créatures, comment les reçois-tu, méfiant ou accueillant, un avis quelconque sur eux xxx Je ne suis pas en position de critiquer, malheureusement. Ils me ressemblent ; Ils me ressemblent bien trop.
Quel souhait fais-tu aux étoiles du ciel de ta Galaxie xxx Revoir Lénore. Lénore et son corps sur ma langue -
Vas-tu briller, pulséen xxx Dans leurs ombres.

`Be that word our sign of parting, bird or fiend!' I shrieked upstarting -
`Get thee back into the tempest and the Night's Plutonian shore!
Leave no black plume as a token of that lie thy soul hath spoken!
Leave my loneliness unbroken! - quit the bust above my door!
Take thy beak from out my heart, and take thy form from off my door!'
xxx Quoth the raven, `Nevermore.''

Qu’ils sont laids –
Difformes leurs ignobles formes grouillent sous mes doigts s’enroulent sous mes ongles pour ne jamais ressembler à ce que je voulais pour toi ; les monstrueuses ratures de leurs cellules agglomérées tâchent même ce qui ne peut être vu de leurs sombres ecchymoses aux abcès grossiers
(mais ils ne peuvent rien me cacher)

Je creuse.
Je creuse – Mais leurs viscères sont déjà plus vides de sens que l’est mon propre cœur

Et jamais je n’eus imaginé une seconde qu’il était possible d’affubler une telle laideur à la magnificence d’un corps ; surtout lorsque la perdition s’était déjà éprise de lui
Lui et ses délicates membranes dont l’irrigation stagne sous la couche de sourires figés
Où la conscience ne semble plus qu’être un douloureux souvenir enfoui sous tant de cicatrices qu’il me revient d’ouvrir – jusqu’à ce que le sarcophage de leur carcasse ne finisse par pourrir. J’ouvrais leurs tombeaux pour apprendre chacune de leurs décadences admirer les ruines coagulées de leurs bien trop longues existences
Mais jamais le moindre cadavre n’a su me remplir comme je l’attendais ; Et se terrait encore en moi cet inexorable vide que je m’efforçais d’enterrer sous leurs tombes –
Je ne pouvais recoudre le néant d’une âme sans en entrevoir l’entaille ; mes ciseaux ne coupaient que la peau et mes yeux leurs entrailles

Je ne voyais rien d’autre que de banales anatomies au futile goût d’oubli
Moi j’étais perdu – et eux étaient déjà partis

Mon assistante avance le chariot d’instruments tandis que je me saisis de l’aiguille adaptée à l’épaisseur de l’épiderme pectoral
Je plonge la minuscule pointe à l’extrémité de la cicatrice préalablement esquissée par mon scalpel ; la mince couche de peau frotte sur le métal aussi froid que l’est son enveloppe superficielle
Le fil glisse entre les cellules et s’insinue s’éprend se serre il dance avec ses vaisseaux atrophiés fusionne avec ses muscles rétractés – La balafre s’efface tandis que je grave mon travail sur sa poitrine qui ne s’élèvera plus jamais du moindre souffle
La prison de sa cage thoracique se referme – Mais il ne restait plus rien à y excaver. Devenu aussi inorganique que mes ustensiles dont il s’était imprégné mon patient du jour m’avait offert un corps comme j’en avais vu tant d’autres ; aussi fades que son visage affable ses organes m’avaient conté de leur écarlate pâleur ce pourquoi sa carcasse avait atterri sur ma table.

J’ai essuyé mes mains mais elles n’étaient souillées que d’ennui
Je ne trouverai rien aujourd’hui.

Cela n’avait été qu’une simple fusillade comme il y en avait tant dans cette région d’arriérés. Les morts jonchaient les rues comme ils pleuvaient entre mes doigts ; j’ai fermé le robinet et retiré ma blouse
Que c’était laid –
Cela n’irait pas.

Il n’y avait rien de beau dans ces décès rien de réellement mort dans ces abcès
Tout était désespérément à sa place – à peine griffé de quelques fatales écorchures que j’aurais moi-même pu esquisser d’un simple glissement de lame
Peut-être étaient-ils plus vivants encore que je l’étais moi-même –

Je suis désolé, Lénore.
Rien ici n’est assez parfait pour ta délicieuse décrépitude.
Pardonne moi – Je te fais tant attendre, et tu ne fais que prétendre ; Même eux savent mieux sourire que toi
(je crois que ta bouche ne bouge déjà plus)
Mais je ne t’en veux pas ; je ne pourrais pas. Ferme les yeux – fais moi confiance.
J’explore les morts Lénore – Mais je trouverai ta vie dans leurs corps.


xxx


On avait retrouvé cet homme si longtemps après qu’il eut rendu son dernier souffle que ses poumons paraissaient ne jamais s’être ouverts.
J’ai vu ce cœur qui m’a fait penser au tien mais entre mes mains il n’aurait pu que tomber en cendres tant je brûlais qu’il me rendre ivre
Qu’il te fasse vivre

J’ai fermé les yeux – ouvert la bouche
Il était si sale de son ventricule craquant sous mes doigts
La ligne de son artère coronaire gauche débordait d’une insolente transcendance transperçant la trame étriquée du rythme étouffé par l’étreinte de la mort – Il ne battait plus mais tétanisait mes sens de l’effroyable tressaillement de l’excitation
Le dégout remuait ma gorge baignant ma salive d’un âpre appétit ; il m’implorait Lénore
Je devais signer la fin de son atrocité.

Je n’ai pas pu, Lénore.
Je n’ai pas pu le prendre pour toi comme je n’ai pu l’éloigner de moi.

J’ai signé la déclaration de décès et prononcé les stupides évidences révélées par mon autopsie
à mon discret hochement de tête mon assistante comprit qu’il n’était pas de ceux là – s’empressa de téléphoner à nos associés pour signaler que je n’opérerai pas.
Ce cœur était de ceux que l’on jetait ; puisque le voler à cette anatomie l’avait rendu libre de maitre. Seul dans la réserve j’eus un hoquet de peine en pensant au reste de son corps ; qu’il était triste
Triste de savoir qu’il allait s’habiller de la terre la nourrir de sa putréfaction sédimentaire ; Et seul ce petit bout de lui perdurerait ici
Figé à jamais comme tu l’étais toi – comme ton organisme qui refusait de périr pour s’étrangler seul dans sa magnifique malédiction
Je ne pouvais le laisser subir le même sort ; Je suis désolé si désolé Lénore
Mais il m’en fallait encore.

Tu ne pourras jamais comprendre à quel point creuser ouvre un gouffre en moi
L’abîme de ma curiosité s’emplit à peine des cadavres que l’on jette dans sa fosse – J’ai besoin d’aller plus loin, plus loin encore que ce jeu atroce aux stupides poupées qui entre mes phalanges se désossent
Je veux tremper mes lèvres dans l’infini – goûter à la splendeur qui d’un suprême coup de faux termine une vie
Je ne peux vendre ce cœur à une existence car il ne peut exister que dans la finitude
J’y ai déjà semé la mort – planté mon bec
Sa sentence est celle de la science ; ce qui est parti ne peut être ramené
Ce qui est volé ne peut être rendu

J’ai souri mais je ne savais masquer la déception qui m’emplit lorsque je compris que toi non plus, je ne t’opérerai pas.
Mais il était trop imparfait ; pas assez contrefait pour tromper la mort qui te guettait - La pourriture lorgnait déjà le sang de ses valves le rouge de mes lèvres
Excuse-moi, Lénore – j’étais trop plein de remords
Et mon estomac si vide ;


xxx


Je l’ai encore goûtée
L’horreur de la perfection qui ne pouvait être atteinte sans rouler sous ma langue –


xxx


Je n’arrive plus à m’ennuyer tant les monstrueuses morsures du temps embellissent leur morne fraicheur.
On m’appelait dans la nuit pour que le noir cache nos crimes tandis que mes rêves de toi se souillaient de l’inoubliable saveur du purgatoire – déterrés sans encore avoir été enfouis ils passaient de mes mains à mes lèvres sans que leurs âmes n’aient pu tirer leurs charnels vêtements avec eux
Je creusais – Je creusais mais je ne refermais ensuite que ma mâchoire.

Le camion s’arrêtait devant la clinique et leurs cages de métal baignées de la lueur du soir ne faisaient gronder en moi que le silence du désespoir ;
Je reconnus l’une d’entre elles que j’avais remplie de chair la veille, sous laquelle était caché un segment de foie qu’il fallait greffer – tant que l’on nous avait payé. Dahlia récupérait l’argent et je me contentais de suivre le précieux chargement vers la personne qui l’attendait désespérément ; Il devenait mon patient – le temps d’une nuit seulement.
Notre petite affaire fonctionnait très bien, et me permettait d’entrevoir un peu plus l’espoir d’un jour faire de même avec toi ; Et je guette
Je guette du haut de mon perchoir, je lorgne silencieusement leurs trésors tandis que sous ma cape leur corps s’endort – Mais je ne fais que y cacher ce que j’ai volé. puisqu’il n’y avait rien en eux à dérober
Rien d’autre que ce que je leur donnais – ce que j’avais déjà rejeté
Car rien de tout cela ne te méritait.

J’ai enfilé ma blouse et nettoyé mes mains souillées du pouvoir que je m’étais approprié
Je sauvais ces vies pour trouver la tienne – En dépouillait d’autre déjà terminées pour que les affaires reprennent
L’anesthésiste me fit signe de commencer lorsque déjà je me saisissais de mes instruments ; et la danse reprenait. J’exécutais mon numéro comme s’il était à chaque fois le dernier – calfeutrait mon âme entre leurs muscles que la vie peinait à maintenir contractés
L’ennui l’ennui me faisait plonger plus loin encore creuser plus profond Lénore aide moi – ne me laisse pas faire ça
Même pour toi.
Le scalpel a étendu l’incision et le praticien perdu la raison
Je voulais voir son cœur – admirer sa splendeur dévorer son horreur
Epris de ton malheur j’ai jugé qu’il n’était pas assez beau – il l’aurait été Lénore si tu ne m’avais pas ensorcelé de ta superbe gangrène qui s’insinuait toujours plus fort en moi
Mais il battait bien trop – si beau si
Si ignoblement vivant qu’il en méritait de mourir.

Le patient n’a pas survécu
Dahlia a rendu l’argent à la famille d’un air mécontent mais ce n’était pas de ma faute – nous n’étions que des ombres au chevet de ces patients désespérés de vivre, des faucheurs aux sourires bien trop accrocheurs dont les promesses rendaient ivre d’espoirs
Je n’étais fautif que d’avoir laissé son corps sur la table lorsque j’avais dû le refermer ; son cœur arrêté s’étranglait dans le fond de ma gorge sèche éclatait son rouge dans sa large brèche – brûlant mon corps tremblait du pêché d’avoir déterré ce qui n’aurait jamais dû toucher la terre.
J’aurais pu saisir mon scalpel et prendre ce cœur pour l’enfoncer entre tes côtes – mais il était déjà bien trop profondément ancré entre mes serres
L’amertume de mon désir faisait gargouiller mon estomac d’une nausée succulente.
J’ai dégluti et les larmes montaient à mes yeux tandis que j’ai enfermé ma trouvaille dans un simple bocal ; pardonne-moi, pardonne-moi Lénore
J’avais tort –

Je ne peux trouver quelque chose d’assez parfait pour ton corps ;
Car dans l’ombre de la nuit les tombes attirent les charognards qui sans honte peuvent creuser sans être vus – les lourdes effluves de leur pillage débectent leurs âmes autant qu’elles délectent leurs papilles
Rien n’est assez beau car mes yeux sont déjà crevés par ton bec
Je suis déjà si laid – que je vole des chances à ta vie pour me repaître de mon envie – Oh ma Lénore
Je sens ton regard par-dessus mon épaule ; les plumes de ton chapeau chatouillent ma nuque et tes larmes coulent sur mes joues
Je ferme le bocal ferme le corps ferme la porte
Ferme les yeux

J’entends les corbeaux croasser – ou peut-être n’est ce que toi qui me maudit
Et mes mains tremblent encore ; j’ai rangé ma pelle avec mes regrets, le cœur avec mes secrets
Et il pourrit – mon estomac gronde
Le téléphone sonne et c’est toi qui tape contre ma vitre ; je décroche et j’entends ta voix qui dort avec la tristesse au fond de toi – avec ta vie qui s’en va.

ㅡ J’ai peur – tellement peur. Mais ;
ㅡ Je sais ; Je te promets que je vais trouver.
ㅡ Tu n’es pas obligé. Il est – Il est peut-être déjà trop tard. Tu devrais rentrer, Barnabé. Viens, reste avec moi – oublie tout ça. Je – Je crois qu’il faut qu’on arrête.
ㅡ Je (je ne peux pas) suis sûr qu’on trouvera. Je t’en prie ; Fais-moi confiance.
ㅡ Tu … Tu penses encore qu’on trouvera un donneur ?
ㅡ J’en suis sûr (je creuse Lénore) je te promets (j’ai tant menti) que je fais ce qu’il y a de mieux pour toi (pour moi Lénore pour moi j’ai faim faim de toi).
ㅡ … Tu en fais beaucoup trop.
ㅡ (ce n’est pas assez Lénore pas assez) Ne t’inquiètes pas pour moi ; Repose toi, d’accord ? Je serai bientôt de retour. Je pourrais t’opérer – Puis on partira. On visitera le monde à la recherche d’un endroit – n’importe lequel, où tu pourras vivre. Tu vivras longtemps ; Et on sera tous les deux (pour toujours Lénore pour toujours puisque). Je serai là (puisque je ne peux me nourrir seul).
ㅡ Je – Est-ce que. Est-ce que je vais avoir mal ? Serais-je ; Serais-je encore tellement … Laide ?
(Oh Lénore Lénore – qu’est-ce que tu es bête plus bête encore que je ne suis rapace – Plus affamée de perfection que la plus ignoble de mes afflictions Lénore Lénore je t’entends voler au-dessus de ma porte je sens tes serres contre mon cœur – J’ai mal Lénore encore plus mal que toi ; Et tu croasses Lénore comme celui qui sonnait la mort celui qui trompait son sort Lénore Lénore comme celui qui Lénore mentait puis dévore ; oh Lénore il s’appelait)
ㅡ Jamais plus.


xxx


Le cœur avait comme le goût de ton parfum – Il ne t’allait plus bien.
J’ai bien fait Lénore, dis moi ? J’ai bien fait de ne pas te le donner.
Je t’en supplie – Attends. Ne t’en vas pas.


xxx


Une photo de toi dans ta belle robe noire – tu es si blanche Lénore si blanche que ton ramage pare ton corps de la nuit qui te dévore ; Je décore tes cheveux de mes doigts froids tandis que j’entends ton rire à travers le combiné – J’ai arrêté de vendre les cœurs imparfaits qui ne mérite rien d’autre que mes piètres picorées.
Oh Lénore – Je suis désolé.


xxx


Lénore a appelé


xxx


J’ai raccroché.


xxx


Les corbeaux sont à ma fenêtre et à son chevet –
Ne les laisse pas entrer Lénore Lénore ; c’est à moi de t’ouvrir.


xxx


Ils sont si parfaits si parfaits qu’ils t’iraient – mais je suis devenu trop difficile
Je ne rêve plus que du goût de ta mort Lénore Lénore je ne peux sauver ce qui a déjà été enterré.
Pardonne moi pardonne moi ; Je te promets que


xxx


Oh ma Lénore – Je t’en implore.
Appelle-moi encore.


xxx


Le téléphone ne sonne plus.


xxx


J’ai si faim –


xxx


J’ai eu envie de retourner à Paris ; J’ai pensé à toi Lénore, je te le promets
Mais j’avais tant de travail – de la terre sous mes ongles de la chair sur mes dents
Laisse-moi être ton sauveur ; je t’en supplie. Ne me laisse pas faire Lénore ; ne me laisse pas imaginer ta mort entre mes outils.
Respire ; Laisse ton cœur battre avant qu’il ne tombe entre mes griffes
Lénore oh Lénore ; qu’est-ce que j’ai fait


xxx


J’ai eu envie de retourner à Paris mais


xxx


Est-ce qu’il y a des corbeaux à Paris ?


xxx


Je meurs de faim et tu pleures de fin
Lénore Lénore Lénore ; Réponds – mon bec tape contre ta vitre
Ou n’est ce que ton être qui m’habite ?


xxx


Je sais que tu m’attends, Lénore ; j’entends tes cris qui m’implorent.
La clinique fait faillite – Dahlia est partie
Elle n’était pas aussi belle que toi Lénore – son parfum avait brûlé ma gorge lorsque j’ai dégluti tous les regrets qu’elle avait eu de croiser mon chemin
Je n’y arrive plus Lénore ; Je n’arrive plus à chercher sans penser à ton cœur carmin

J’ai si peur, si peur Lénore.
Si peur d’être seul ; si peur de la mort que tu arbores

Lorsque je suis arrivé à Paris toutes les lumières étaient éteintes ; tu as toujours aimé te baigner de l’ombre pour ne pas que je puisse t’admirer
Est-ce que tu me hais ?

J’ai enfoncé la clé dans la serrure de notre appartement – je savais déjà
J’ai tourné le verrou a claqué mon cœur s’est serré et le tien s’était arrêté

Lénore oh Lénore ;
La délicieuse odeur de ton déclin étouffait la lourde présence de ton parfum qui montait à mes yeux
Allongée dans notre lit commun décoré de ton cadavre comme un coffin pour nous deux ;

Cela faisait si longtemps Lénore.
Si longtemps que j’attendais de pleurer ta mort.

J’ai passé mes doigts dans le charbon de tes cheveux qui dansaient sur l’effroyable beauté de ton visage ; comme en deuil de toi-même la peine couvrait ta maigrissime carcasse d’un linceul de perfection
Délicate fleur fanée qu’il m’était si douloureux de cueillir tant les piquants crevaient mon cœur d’un ardent appétit
J’aurais pu tous les deux nous incinérer Lénore – puis nous nous serions envolés.
Là où tu le voulais ; et tu n’aurais plus jamais eu peur d’être laide à mes yeux
Mais ta magnificence avait arraché mes ailes ; J’ai prié pour que tu m’entendes dire que tu étais belle – pour qu’en toi je puisse enfouir ma pelle
J’ai tant creusé que toute la terre était retombée sur mon propre corps éploré
(j’ai tant pleuré Lénore je crois que mes yeux sont crevés)

Mais moi je respirais ; mon cœur battait
Mon estomac – mon estomac t’appelait
Je t’ai trahie, Lénore. Je t’ai tant, tant menti – Laisse moi, juste une seconde
Juste une seconde ne faire qu’un avec toi.

J’ai rassemblé les outils que j’avais lancé dans ma malette tandis que le parfum de ton désespoir attirait les charognards
Tu me regardais Lénore n’est ce pas – de tes deux grands yeux noirs
Le plus grand des corbeaux se taisait alors que j’essuyais mes larmes et ma salive ; tu as souri n’est-ce pas n’est-ce pas Lénore ? Je sais que tu es ici.
Tu es si divine ma Lénore – Je ne peux m’abaisser à te laisser à la mort

La lame glissait entre tes seins pour laisser apparaitre une incision parfaite ; j’écartai la douceur de ta peau d’une méticuleuse excitation tant la propreté des entailles faisait jubiler tout mon être d’une sinistre satisfaction
Tout était comme je l’avais toujours fantasmé – le craquement de ton sternum lorsque j’eus fini de le scier vibrait encore dans mes tympans comme le requiem à ma pitoyable existence ; en symbiose avec la moindre de tes cellules j’humais la putréfaction de tes séreuses dans un fébrile état d’apothéose
Une à une tes côtes enlaçaient mes doigts, tes muscles semblaient encore se mouvoir contre moi ; leurs tendons glissaient sous mes ongles avides de te regretter de toute part de gratter encore plus profond sous tes ligaments rongés de noir
J’y arrivais enfin ; il était là Lénore juste sous les griffes de mon désir
Le somptueux cœur malade qui hantait mes rêves d’un abominable plaisir

J’ai effleuré la moindre de ses courbes ; senti flétrir sous mes doigts ses froides membranes que la mort embourbe
D’une folle affliction je te l’ai dérobé pour le porter contre moi ; ô Lénore obsession de mes tourments, relâche mon cœur que tu tiens entre tes serres et laisse-moi goûter à ces silencieux battements qui te désespèrent ! Lénore Lénore ; regarde-moi planter mon bec dans ton tombeau
Eclater ta souffrance d’un ultime baiser entre mes dents ;

Tu croasses croasses
Ou peut-être n’était-ce que le déchirement de mon âme contre la glace ;
L’écoulement de ton sang le long de ma gorge des abysses de ta carcasse – Oh Lénore Lénore je sens mon propres morsures au fond de mon estomac
Et toi toi tu es là ; Lénore Lénore tu me crois maintenant
Je t’aime je t’aime tellement ma Lénore ; le muscle rougit encore un peu lorsqu’il craque contre mes crocs cruel s’écroule se crève et ocre s’écartèle le ventricule crie et notre histoire s’écrit tu corbeaux Lénore ouvre encore une fois ton corps écarte tes cuisses disloque encore tes côtes abat sur moi ta rage libère moi de la malédiction de t’aimer –
Laisse-moi embrasser une dernière fois tes lèvres Lénore alors que c’est à ton tour de me manger
Tu t’ouvres – Tu t’ouvres Lénore Lénore emporte moi avec toi ; je ne veux pas être seul avec ton cadavre entre mes bras
Tu t’ouvres – Tu t’ouvres comme tu m’as écartelé d’amour
Je t’ai tant creusée Lénore
Qu’une nouvelle vie s’offre à moi après ta mort ;

Pardonne-moi, Lénore ; Mais il m’en fallait encore
Le gout de ton cœur sur ma langue ; tu me scrutes aussi dessus de la porte tandis que je passe celle qui m’aspire en toi
Oh ma Lénore ;

Il me tarde de devenir toi.


xxx


Il me tarde de


xxx


J’attends


xxx


J’attends comme tu m’as attendu Lénore Lénore je comprends maintenant –


xxx


A quel point tu m’as aimé


xxx


Tout est morne autour de moi – C’est bien ce que tu voyais par la fenêtre ?


xxx


Il y a des corbeaux


xxx


Lénore Lénore Lénore ; Reviens moi


xxx


Tu te moques – Je te vois mais tu ne dis rien
Je vois tes plumes tomber sur mes yeux tes longues serres caresser mes cheveux
Je sens la pourriture de tes délicats sourires et la haine de tes éternelles attentes de martyr

Je t’attends – Viens
Je t’attends comme tu m’as si longtemps attendu Lénore
Lénore Lénore c’est moi ; J’ai mal si mal est-ce que tu me vois ?

J’ai tellement faim que je crois que je mangerais mes membres si j’arrivais à me redresser ; mais le manque m’abat l’attente me tue
Comme moi je t’ai tuée ;

Lénore Lénore
Je vais t’offrir ma mort comme celle dont je rêve encore

Délecte-toi de mon corps ; savoure mon amour dégluti mon ignoble bravoure
J’aurais tout donné pour toi Lénore ; tout sauf ma propre vie

Parce que j’avais peur – Parce que j’avais faim
Mais c’est terminé, n’est-ce pas ? Ne me fais pas attendre Lénore.

Je sais que tu en as envie.


xxx



Ils dansent dans mes yeux les ombres du soir valsent avec la nuit de ton désespoir engloutissent les cendres que je ne t’ai pas laissé avoir
Ils s’élèvent les phœnix de mes promesses dans la combustion de ma faiblesse enflamment ce corps qui de ma folie fut la détresse


xxx


Lénore Lénore ; Je n’ai plus peur de la mort
Je la sens m’emporter si près de ton corps – Je n’ai plus mangé depuis si longtemps

Tu es là Lénore je t’entends creuser ma tombe
C’est à ton tour Lénore ; de devenir le fossoyeur de mon âme

Et le difforme corbeau se pose à mes côtés pour se repaitre de mon cadavre
Plante son bec dans mon cœur comme j’ai dévoré le sien sans la moindre douleur –

Mes organes sont si laids Lénore
Si laids que j’aurais pu les manger

Ce corbeau m’a regardé – Mais je ne le voyais déjà plus
Le charognard salivait dans ma carcasse le lourd miasme de mes pêchés ; il avait si faim lui aussi

Et les cendres brûlaient encore ici ; tu croassais
On ne ramenait pas ce qui était déjà parti ; Or Lénore j’étais devenu cette partie de toi que j’avais tant chéri
Et j’attendais encore d’entendre ta voix pleurer face au silence
Le téléphone ne sonnait plus mais – Et j’avais faim

Encore une fois.
J’avais si faim faim faim
Faim de la chair que tu arrachais entre mes côtes mastiquais entre tes dents
Oh Lénore impudent oiseau de mort ; libère mon corps de tes maléfices, laisse-moi avaler la vie que je t’ai volée ! Laissez-moi partir Lénore ; et je m’excuserai de n’avoir été que celui qui a creusé ta tombe au lieu de combler le creux qui s’effondrait en toi
Mais regarde, regarde ma beauté – Je suis là désormais
J’y suis ; en toi j’y ai plongé

Et je suis Lénore ;
Je suis l’oiseau qui pleure la mort de mes plumes infectées de pus
Je suis Lénore – parce que j’ai attendu
Si longtemps ; si longtemps que je l’ai entendue
Elle riait par-dessus mon épaule et chatouillait ma nuque avec ses griffes
Elle riait encore lorsque mes entrailles se sont offertes à elle ; lorsqu’elle a croqué mon cœur avec son bec

Et je suis Lénore –
Parce qu’humain je ne le serai jamais plus
Parce que des tombes Pulsar m’a réveillé ; sur קֵיסָרִית je n’ai cessé de régner
Puisque c’est ici qu’elle m’a infectée ; de son éternelle faim le rapace de mes nuits a dévoré mon cœur pour y planter ses gènes
Et j’ouvre mes ailes – prolifère ma gangrène

Je suis Lénore ; la muse étouffée sous ma langue
Avec une tombe contre la fosse de mon cœur

Je la remplis d’attente et de faim ;
De sang

De déclin –

Puisque je suis nous deux
Et je creuse ; je creuse jusqu’à ce que

Le goût de ta mort quitte la mienne.

LAZULI x TROU NOIR x PERD SES PLUMES
THE GREAT MAXWELL DON'T STARVE x ♛
Cytosine
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Artificiel

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Sujet: Re: xxx ôte ton bec de mon coeur   Dim 3 Aoû - 18:45
BIENVENUE SUR PULSAR LÉNORE !

j'ai eu des frissants
oki le suspense est encore plus grand qu'une fin d'épisode des anges de la téléréalité donc dépêche toi de pondre (PONDRE COMME UN CORBEAU) ton histoire afin que les TÉNÈBRES se dissipent parce que je suis plongé dans un suspense HITCHCOCKIEN
 Question Question Question Question Question Question Question Question Question 

(tu as vu j'ai copié collé exactement le même message que quand tu m'as passé ta fiche par mp MDR)
Lénore
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Sujet: Re: xxx ôte ton bec de mon coeur   Dim 3 Aoû - 20:37
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//pourquoi est ce que je fais ça
Daniel Cowman
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Humain

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Sujet: Re: xxx ôte ton bec de mon coeur   Lun 4 Aoû - 13:41
(je te valide avec dan pour faire genre terrible boyfriends duo)

miam
c'était dégueulasse I love you

nan sérieux ça fait 5 minutes que je réfléchis à quoi écrire "qu'est-ce que je dis dans ma validation ??" écoute ça m'a bouleversé (je fais que d'effacer ce que j'écris lol) bREF serieux ????? ????????

je pense qu'un seul smiley forumactif permet de résumer ce que je ressens et il s'agit de : bom +1 (ce qui signifie que j'ai explosé)

lénore feu barnabé


tu renais sur pulsar ! maintenant que tu t'es présenté à lui, le roi te remet ton registre à étoiles et te souhaite une étincelante nouvelle existence parmi les astres.
Bonne chance, et surtout, brille.

n'oublie pas de recenser ton avatar et de lister ta branche !

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